Le village

Bienvenue au pied des montagnes du Jura, dans les contreforts du Revermont qui s’étendent du nord au sud du département en une impressionnante succession de reculées. Une région où barrières rocheuses et forêts forment ensemble une frontière géologique marquant une franche limite entre plaines et premiers plateaux jurassiens.

Le village de Montaigu date du XIIIe siècle et doit son origine fortifiée aux Comtes de Bourgogne. Installé au sommet d’un éperon rocheux, à la jonction de deux reculées : celle de la Vallière au nord et celle du val de Sorne au sud, il domine à l’époque, tel un protecteur, les salines de Lons-le-Saunier.

De son château il ne reste que très peu de traces mais le caractère fortifié du village demeure encore visibles au travers de quelques vestiges : église, chapelle, maisons fortes, remparts, souterrains, lavoirs, caves…

De son passé monastique il conserve l’empreinte des Chartreux qui reçoivent en don, au XIIIe siècle, une partie du vignoble. Ces moines construisent alors un splendide cellier à voûtes gothiques et commencent petit à petit la sélection parcellaire des terres à vigne. Une chance pour eux et par voie de conséquence pour nous car les deux reculées offrent de beaux versants à substrats marneux favorables à la culture du raisin. L’essentiel des parcelles que notre famille exploite depuis 1794 date de cette époque.

De la conquête Française dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, il reste les exploits militaires de Lacuzon, notre Robin des Bois jurassien, un temps propriétaire et en garnison dans l’enceinte de notre petite forteresse.

Montaigu est enfin connu pour avoir été la patrie d’un célèbre compositeur. Non pas celui qui invita un jour à rallier Nantes à Montaigu, de façon paillarde en longeant une digue sur l’Aston en vendée, mais celui qui fût l’auteur de “La Marseillaise”, Claude Joseph Rouget de Lisle. Si ce dernier est d’abord né à Lons-le-Saunier, il a ensuite vécu toute son enfance et une bonne partie de sa vie, dans notre village. Rouget-de-Lisle était propriétaire de vignes qu’il faisait valoir par des vignerons du lieu, et son vin vieillissait dans ses caves. Sa maison qui eut les faveurs d’une visite de Général de Gaulle en 1962 et que vous pouvez toujours admirer, depuis la rue seulement, est classée Monument Historique.